Contexte
L'objectif global du projet "Systèmes accessibles pour gérer les risques en agriculture familiale en Afrique", désormais appelé Gestion des Risques Agricoles pour l'Afrique, ou FARMAF, est d'améliorer la sécurité alimentaire des ménages et les moyens de subsistance des populations rurales pauvres. Cet objectif doit être atteint en améliorant l'accès et l'utilisation d'outils efficaces de gestion des risques agricoles (systèmes, institutions et infrastructures) par les petits agriculteurs en Afrique. On s'attend à ce que l'utilisation de ces outils permette aux petits agriculteurs de réduire leur exposition aux chocs négatifs, d'améliorer l'accès au crédit et, par conséquent, leur capacité à investir dans des technologies améliorant les rendements. Ces outils renforceront également la capacité des petits agriculteurs à mieux gérer la commercialisation de leurs produits agricoles.
L'impact global de ces interventions sur la production agricole, les revenus des ménages et la sécurité alimentaire sera positif, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté dans les ménages ruraux.
Le projet est financé conjointement par la Commission européenne (CE) et AGRINATURA-EEIG (un consortium d'institutions européennes de recherche et d'éducation agricoles) dans le cadre d'un contrat de financement de quatre ans signé en décembre 2011. Il est mis en œuvre au Burkina Faso, en Tanzanie et en Zambie, dans l'objectif que les leçons apprises puissent être transférées à d'autres pays d'Afrique subsaharienne. La mise en œuvre a débuté en janvier 2012, mais le lancement officiel a eu lieu en septembre 2012 à Ouagadougou, au Burkina Faso.
Justification
FARMAF reconnaît que les agriculteurs africains, qui sont principalement des petits exploitants agricoles avec une superficie moyenne de 1 à 2 hectares, sont très vulnérables aux risques et aux incertitudes agricoles, allant des difficultés à se procurer des intrants agricoles aux risques majeurs liés aux conditions météorologiques, tels que la sécheresse, les inondations, les tempêtes et la grêle. Ils sont également confrontés à des défis au niveau de la commercialisation des récoltes, notamment l'accès incertain aux marchés et la très forte variabilité des prix. Des outils existent déjà pour permettre aux agriculteurs des économies avancées de gérer ces risques agricoles. Cependant, les petits agriculteurs en Afrique ont un accès limité, voire en déclin, à ces outils de gestion des risques agricoles. En conséquence, ils ont tendance à s'appuyer sur des stratégies traditionnelles de minimisation des risques ex ante, telles que la diversification des activités agricoles (par exemple, la culture mixte et la rotation des cultures) et des stratégies de gestion ex post, comme le maintien de réserves de stocks et d'actifs financiers. Souvent, ces stratégies n'optimisent pas la productivité et offrent une protection limitée contre les chocs négatifs graves.
Outils et Approches
La plupart des outils de gestion des risques promus et développés dans le cadre de FARMAF ont déjà fait l'objet de pilotes réussis en Afrique. Cela inclut des régimes d'assurance récolte pour compenser les pertes liées aux conditions météorologiques et faciliter en même temps l'accès au financement de la production.
Des institutions de commercialisation innovantes, telles que les systèmes de récépissés d'entrepôt (WRS), qui ont amélioré la commercialisation des cultures et la finance en Tanzanie, seront promues lorsque cela est possible. Il en va de même pour les bourses de produits agricoles, qui ont transformé la finance, la commercialisation et la gestion des risques agricoles en Afrique du Sud depuis le milieu des années 1990.
Mise en œuvre
FARMAF est mis en œuvre en partenariat entre AGRINATURA-EEIG et les organisations de paysans énumérées ci-dessous :
- L'Organisation Panafricaine des Agriculteurs (PAFO)
Trois organisations de paysans nationales dans les pays cibles :
- La Confédération Paysanne du Faso (CPF) au Burkina Faso
- Mtandao wa Vikundi vya wakulima Tanzania (MVIWATA) en Tanzanie
- Zambia National Farmers Union (ZNFU) en Zambie
Les organisations de paysans régionales suivantes :
- East African Farmers' Federation (EAFF)
- Plateforme sous-Régionale des Organisations Paysannes d'Afrique Centrale (PROPAC)
- Réseau des Organisations Paysannes et Professionnelles Agricoles (ROPPA)
- Southern African Confederation of Agricultural Unions (SACAU)
Trois instituts membres d'AGRINATURA-EEIG participent à la mise en œuvre de FARMAF :
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Natural Resources Institute (NRI) de l'Université de Greenwich (coordinateur du projet)
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Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD)
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Wageningen University and Research Centre (WUR)
Contact
Pour plus d'informations sur le projet FARMAF, veuillez contacter le coordinateur du projet, le Dr Gideon E. Onumah.